Bonjour à tous, bienvenue sur Pod’Vins, votre podcast 100% Vins, mais pas que, je suis Arnaud, j’espére que vous allez bien et que vous êtes prêts pour un petit voyage en Provence et plus exactement dans l’une des plus vieilles AOC françaises et la plus ancienne de la région, une appellation qui jouit d’un décor exceptionnel et capable de produire de très belles choses, c’est Cassis.
Alors c’est simple, le vignoble n’est planté que sur la commune de Cassis, sur un peu plus de 200 hectares, c’est donc un tout petit vignoble mais qui a une importance particulière puisqu’au-delà de son poids économique pour la commune, il permet également de lutter contre les incendies qui n’épargnent malheureusement pas la région chaque année.
Nous sommes donc à l’Ouest de Marseille et à l’Est de l’appellation Bandol dans le spectaculaire Parc National des Calanques, c’est d’ailleur le seul vignoble en France à être complétement intégré à un Parc National.
Il se trouve dans un amphithéâtre ouvert sur la mer donc fermé vers le nord ce qui le protège du Mistral, avec au sud-est, le Cap Canaille, la plus haute falaise maritime de France, plongeant d’une hauteur de 400 mètres dans la Méditerranée, au nord-est, la Couronne de Charlemagne et les collines du Bois de la Marcouline, au nord, le Mont Carpiagne, et au sud-ouest, le Massif de la Gardiole.
C’est un vignoble valloné et pentu, cultivé en restanques, ces petites terrasses de pierres sèches typiques du paysage méditerranéen.
Le climat y est méditerranéen, donc chaud mais malgré le chaleur et le fort ensoleillement, l’exposition des vignes majoritairement Nord-Ouest et des brises marines salvatrices tempèrent ce climat.
En 1936, Cassis obtient son AOC pour des raisons assez surprenantes. En effet, à l’époque une usine de ciment Lafarge s’est implantée et a tendance à grignoter du terrain sur le territoire. Pour contrecarrer les plans d’expansion de l’usine, les viticulteurs de Cassis ont l’idée de demander l’AOC ce qui eut pour conséquences de figer le territoire. Une pierre, deux coups en quelques sortes.
Mais l’histoire du vin de Cassis remonte à plus de 2 600 ans… En fondant Marseille, les Phocéens implantèrent les premiers ceps de vignes dans la baie de Cassis puis la culture de la vigne a continué à prospérer grâce aux Romains. Au 19e siècle, la production est impactée par le Phylloxera, les vignes sont détruites mais replantées majoritairement en blanc.
Aujourd’hui, Cassis est bel et bien une terre de blancs, à 70%. Ils sont élaborés à base de Clairette et de Marsanne principalement, minimum 60%, complétés éventuellement par l’Ugni Blanc, qui apporte de la fraÎcheur, le Sauvignon, dans les zones plus fraîches et modérément exposés au soleil, le Bourboulenc voire le Pascal blanc ou le Terret blanc.
Ce sont des vins gras en général aux arômes de d’agrumes, de fleurs blanches, d’amandes ou de miel, avec un petit côté iodé et une belle minéralité provenant des sols composés d’éboulis calcaires recouvrant des marnes et des argiles enfouies à plusieurs mètres de profondeur.
On les déguste avec une bonne bouillabaisse bien sûr, de beaux poissons grillés de Méditerrannée voire de la cuisine exotiques et épicée.
On y trouve ensuite des rosés, Provence oblige et marginalement des rouges. Les rosés de Cassis ont une bonne réputation, ils sont eux élaborés à partir de Grenache, de Cinsault, de Mourvèdre principalement, de Barbaroux, de Carignan, de Terret noir et sur les fruits rouges. Ils font merveille les légumes, les poissons, les ratatouilles.
Sur le petit territoire de Cassis, les viticulteurs ne sont pas nombreux, ils ne sont que 12, surtout des petites exploitations familiales dont notamment le Domaine du Paternel, le Clos de Ste-Magdeleine ou encore le Domaine de la Ferme Blanche, des domaines que j’apprécie mais il y a une belle homogénéité sur l’AOC qui d’ailleurs est cultivé à 75% en bio avec un objectif à 100%.
Voilà lea amis, vous savez tout sur cette sympathique appellation de Cassis, personnellement je vous conseille de vous rendre sur place pour y déguster les vins soit en allant directement dans les domaines soit en vous asseyant à la table d’un bon restaurant local, avec modération comme toujours.