Bonjour à tous, bienvenue sur Pod’Vins, votre podcast 100% Vins, mais pas que, je suis Arnaud, j’espère que vous êtes forme et aujourd’hui, je vous emmène une nouvelle fois dans la Loire, découvrir 2 appellations qui se trouvent au même endroit, dont le nom est presque identique mais qui ont des particularités propres à chacune , ce sont Cheverny et Cour-Cheverny.
A Cheverny, nous sommes aux portes de la Sologne et des Châteaux de la Loire, à 2h de Paris juste au Sud de la ville de Blois, sur la rive gauche de la Loire.
Cheverny, cela parle peut-être aux amateurs de bandes dessinées car la ville est célèbre pour son château dont s’est inspiré Hergé pour créer le château de Moulinsart dans les Aventures de Tintin.
C’est une AOC depuis 1993 et son aire de production s’étend sur une superficie de 600 ha, ce n’est pas très grand, mais quand même sur 25 communes du Loir-et-Cher.
C’est un plateau légèrement ondulé, où vous n’allez pas trouver de vignes à perte de vue, elles sont plutôt implantées en îlots, à proximité de la Loire, ou, souvent,
dans les clairières au cœur de parties boisées.
Selon les zones, les sols sont soit à dominante sableuse soit implanté sur du calcaire de Beauce caractérisé par ses sols bruns.
Le climat est océanique dégradé, c’est-à-dire un peu plus continental, plus sec, avec moins de précipitations, et sensiblement plus frais, notamment au cours de la période végétative de la vigne, sous l’influence en partie des forêts environnantes et des vallées des cours d’eau qui sillonnent la région.
La production des vins de Cheverny se répartit en parts à peu près égales : 45% de blanc, 45%rouge et 10% de rosé.
Ils sont dans leur grande majorité issus d’assemblages : Pinot Noir et Gamay pour les vins rouges et rosés, auxquels il est possible d’associer le cabernet franc et le Côt qui est tout simplement le Malbec à Cahors.
Cela donne des vins fruités, sur les fruits rouges et les fruits noirs, des vins gourmands que vous pouvez accompagner avec énormément de choses, de la charcuterie, des viandes rouges, du gibier pourquoi pas, il y en a pas mal dans cette région.
Pour les blancs, c’est du Sauvignon essentiellement accompagné de Chardonnay. On peut trouver aussi du Chenin et de l’Orbois, qu’on appelle également le menu Pineau, mais plus marginalement.
Les blancs ont des arômes d’agrumes, de fruits exotiques ou de fleurs blanches, avec une belle vivacité et une certaine rondeur qu’apporte le Chardonnay et parfois une petite pointe végétale.
Ils marchent bien avec les poissons, les fruits de mer, les volailles ou les fromages, ce n’est pas ce qui manque dans la Loire.
Il y a quarantaine de vignerons à Cheverny comme le domaine Philippe Tessier, le domaine des Huards, le domaine du Moulin d’Hervé Villemade par exemple.
On arrive facilement à trouver des bouteilles de Cheverny chez les cavistes ou sur internet. En général, ce n’est pas très cher, autour de 10/15 euros.
Passons à Cour Cheverny. Alors, autant les 2 appellations sont proches et ont une partie de leur nom en commun, autant elles sont différentes et il ne faut pas les confondre.
A Cour-Cheverny, on se trouve également dans le vignoble de Touraine, tout simplement parce que Cour-Cheverny est enclavée dans Cheverny, sur une soixantaine d’hectares appartenant à 11 communes.
Mais à la différence de sa voisine Cheverny, on n’y fait que des vins blancs issus d’un seul cépage, qu’on ne rencontre nulle part ailleurs, c’est le Romorantin.
Alors, le Romorantin viendrait de Bourgogne et serait arrivé dans la ville de Romorantin, qui se situe à 30mn de Cheverny, à la demande de François Ier qui voulait y faire sa capitale et y construire son royal château entouré de vignes, avant de finalement porter son dévolu sur Chambord. Il semblerait que ce soit plus une légende qu’un fait établi et donc de fait le mystère reste entier.
Toujours est-il que ce cépage s’épanouit sur ces sols argilo-silicieux et argilo-calcaire où il donne des vins secs et vifs, qui ont beaucoup de fraîcheur, des arômes minéraux et floraux, de fleurs blanches, des notes arômes d’agrumes, de fruits à chair jaune, de fruits secs aussi.
Ils se boivent jeunes en général mais peuvent très bien vieillir quelques années sur des notes de miel ou de coing.
On connaît bien le Cour Cheverny en vin sec mais sachez qu’il peut également se décliner en demi-sec ou en moelleux lorsque les raisins sont récoltés en sur-maturité.
Comme le Cheverny blanc, les poissons, les volailles, les fromages, ça marche bien, des ris de veau pourquoi pas et avec un vin issu de raisins vendangés tardivement ou avec l`âge, on peut essayer un foie gras ou de la cuisine asiatique.
Ce sont des vins qui sortent entre 10 et 20 euros également.
Il y a une trentaine de domaines dont le Domaine du Vardet, Benoît Daridan, Domaine de la Champinière ou encore le Domaine de la Charmoise aussi où Henri Marionnet possède 36 ares célèbres parce qu’ils sont franc-de-pied, pré-phylloxériques, et donc, probablement parmi les plus vieilles vignes de France.
J’en ai fini avec ces 2 petites appellations, franchement ce sont des vins agréables et aux prix raisonnables, donc n’hésitez pas à essayer.
Prochain épisode, nous restons en France mais plus au Sud, d’ici là buvez avec modération.