Bonjour les amis, bienvenue sur Pod’Vins, votre podcast 100% Vins, mais pas que, je suis Arnaud, j’espère que vous allez bien, aujourd’hui je vous propose de nous replonger au cœur de cette magnifique Côte d’Or, en Bourgogne bien sûr, où l’on peut trouver parmi les plus beaux vins de la planète.
Alors la Côte d’Or, vous savez déjà qu’elle est divisée en deux, avec la Côte de Nuits au Nord et Côte de Beaune au Sud.
Et aujourd’hui, nous faisons une halte en Côte de Nuits, à Gevrey-Chambertin, qui est le premier village important du vignoble de la Còte d’Or en venant de Dijon. Bien sùr vous avez avant Marsannay et Fixin mais Gevrey-Chambertin, c’est bien sûr un autre niveau.
Gevrey-Chambertin, c’est une AOC ancienne qui date de 1937 et qui s’étend sur 2 communes, Gevrey-Chambertin principalement et Brochon, Brochon qui, c’est assez rare dans le coin pour le noter, est un village qui ne possède pas sa propre appellation.
Comme toutes les appellations prestigieuses de Côte d’Or, ce n’est pas très grand, un peu plus de 400 hectares dont 80 hectares en Premier cru. Les premiers Cru, il y en a 26, c’est pas mal, certains assez fameux comme Combe aux Moines, Champeaux, Cazetiers, Lavaux, Clos St Jacques, qui cotoient 9 grands crus, qui ont bien sûr leur propre appellation comme vous le savez, mais faisant de Gevrey-Chambertin, un territoire sacrément bien doté.
Gevrey-Chambertin est la commune qui comporte le plus grand nombre de Grands Crus. Ces Grands Crus, qui se trouvent au Sud de l’appellation, à la sortie de la Combe Lavaux et jusqu’à Morey-St-Denis, ce sont : Ruchottes-Chambertin, Mazis- Chambertin, le Clos de Bèze, Latricières-Chambertin, Chapelle-Chambertin, Griotte-Chambertin, Charmes-Chambertin, Mazoyeres-Chambertin et pour finir Chambertin.
“Chambertin” qui viendrait des terres d’un paysan nommé Berthin et qui cultivait de la vigne à proximité du Clos de Bèze. Et Chambertin, qui en 1847, fut d’ailleurs ajouté au nom du village de Gevrey, pour des raisons évidentes que je pense ne pas avoir besoin de vous expliquer.
Vous le comprenez, Gevrey-Chambertin, c’est d’abord de magnifiques terroirs. Je le dis au pluriel, tant il y a de diversité au niveau géologique, avec une alternance de calcaire, de marnes, d’argile comme partout en Côte de Nuits, une différence d’altitude, de 280 et 380 mètres, d’exposition qui font qu’on ne peut pas vraiment parler ici d’homogénéité.
Pour ne rien gâcher, Gevrey-Chambertin est exploité par une multitude de vignerons et de maisons de grand talent, pas loin d’une cinquantaine, comme Sylvie Esmonin, Dugat-Py, Joseph Roty, Armand Rousseau, le Domaine Trapet, le Domaine Leroy, Denis Mortet, le domaine Arlaud et bien d’autres que je ne peux pas tous citer.
Cette qualité, c’est certainement pourquoi il se dit que le Chambertin était le vin préféré de Napoléon, bien qu’il semble qui le coupait avec de l’eau. Alors on s’est déjà qu’il ne pouvait pas se passer de vin de Constance mais visiblement il était également accroc au Chambertin qu’il réclamait même sur les champs de bataille.
Elaborés à base de Pinot Noir bien sûr, les Gevrey-Chambertin sont globalement réputés pour être des vins puissants en raison d’une forte présence d’argile sur le territoire de l’AOC, avec plus de structure que ses voisins mais sachant rester élégants, avec de jolis tanins. On est sur des arômes de petits fruits rouges, de fraise, de mùre, de rose aussi, qui vont évoluer, car ce sont des vins de grande garde, vers des notes plus animales, de sous-bois, de cuir.
Ils s’accordent parfaitement avec une belle côte de bœuf, un bœuf bourguignon, du gibier, de l’agneau, des poissons avec une sauce au vin rouge pourquoi pas ou encore quelques fromages sur la fin du repas.
Ça ne va pas vous surprendre, c’est cher, à partir de 40/50 euros pour des villages, certains domaines carrément inaccessibles en raison du système d’allocations, mais on en trouve chez les bons cavistes ou sur internet.
Voilà les amis, si vous aussi vous aimez le Gevrey-Chambertin, c’est d’abord que vous avez bon goût, mais dites vous également que vous avez un point commun avec Napolèon. Alors loin de moi l’idée de vous suggérer d’en boire tous les jours, mais je dois avouer qu’un bon repas accompagné d’un joli Gevrey-Chambertin a de quoi séduire les amateurs que vous êtes, donc avec modération bien sûr.