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Aujourd’hui, nous allons dans une petite appellation du Jura, située au nord-ouest de Lons-le-Saunier pour ceux d’entre vous qui connaissent, je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, c’est L’Etoile.
Dans le vignoble jurassien, il y a 4 appellations majeures, L’Etoile, Côtes du Jura, Château-Chalon et Arbois. Auxquelles s’ajoutent l’AOC Marc du Jura, Macvin du Jura et Crémant du Jura.
Et L’Etoile, avec ses 80 hectares ne représente que 4% de ce territoire, sur 4 communes : Plainoiseau, Quintigny et Didier, dans un rayon d’environ 4 kilomètres autour de la commune de L’Etoile.
Bien sûr, la première question qui vient à l’esprit, c’est d’où vient ce nom de l’Etoile?
Et bien c’est simple, il y a deux raisons. D’une part, c’est parce que le village est entouré de cinq collines formant les branches d’une étoile, et d’autre part, parce que les sols du vignoble, essentiellement calcaires et marneux, regorgent de pentacrines, des petits fossiles en forme d’étoile, de la famille des crinoïdes et apparentés aux oursins et aux étoiles de mer, vestige d’un passé oú ici, il y a très longtemps il n’y avait que de l’eau.
Aujourd’hui, le paysage est formé d’un ensemble de collines qui culminent à des altitudes comprises entre 300 mètres et 420 mètres, avec des vignes plantées en coteaux exposés Sud pour un ensoleillement optimal tout en étant protégés des vents froids.
Sur L’Etoile, on ne fait que des vins blancs, soit des vins blancs tranquilles, soit des vins portant la mention “Vin jaune· ou “Vin de paille”. On a déjà largement parlé de ses particularités jurassiennes dans le podcast sur l’apppellation Arbois, donc je vous invite à le réécouter si vous avez un peu oublié de quoi il s’agit.
Pour les vins blancs classiques, les vignes sont très majoritairement plantées en Chardonnay, (appelé localement le gamay blanc) qui s’épanouit sur les sols calcaires, mais aussi en Savagnin, le Savagnin étant le cépage utilisé pour le vin jaune et qui s’épanouit lui sur les sols marneux. Et dans des proportions moindres, le Poulsard, également appelé Ploussard localement, qui est un cépage noir, mais à jus blanc, utilisé pour les vins de paille.
Pour ce qui concerne les blancs classiques, ce sont des vins qui offrent une belle palette aromatique, des notes florales, on retrouve du tilleul, de l’acacia, de l’aubépine, des notes fruitées, sur les agrumes notamment, des notes minérales, parfois de pierre à fusil, avec une belle fraîcheur.
L’appellation, officiellement reconnue en 1937, c’est donc une vieille AOC, ne reconnaît donc pas les vins rouges ou rosés qui sortent en AOC Côtes-du-jura. Idem pour les très bons mousseux qu’on trouve dans la région et qui eux entrent dans l’appellation Crémant du Jura, une appellation créée en 1995 et qui regroupe aujourd’hui tous les mousseux du Jura et parmi eux l’ancienne AOC L’Etoile Mousseux, et ce depuis 2001.
Les blancs marchent bien à l’apéritif, sur les viandes blanches, les produits de la mer, les fromages ou les plats à base de fromages comme une belle fondue ou une raclette), donc les possibilités sont nombreuses.
De quoi ne pas hésiter, d’autant que ça tourne entre 10 et 20 euros, c’est donc plus que raisonnable. Le plus compliqué, c’est peut-être de les trouver chez votre caviste voire même en grandes surfaces. Il ne vous reste plus qu’à les commander sur internet ou mieux aller faire un tour dans le Jura, visiter des domaines comme le domaine Rolet que j’apprécie particulièrement, le domaine Michel Tissot ou encore le domaine de Montbourgeau et goûter les vins de l’Etoile, avec modération bien sûr.