Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Pod’Vins, votre podcast 100% Vins, mais pas que, je suis Arnaud, j’espère que vous allez bien et aujourd’hui je vous emmène dans un vignoble au nom aussi poétique qu’évocateur, star de la Saint-Valentin, c’est Saint-Amour.
Saint-Amour, c’est dans le Beaujolais, à 12 kilomètres au sud-ouest de Mâcon et à 30 kilomètres au nord de Villefranche-sur-Saône, et c’est même le cru le plus septentrional du Beaujolais, à la frontière avec le Mâconnais.
Car je vous rappelle que le vignoble du Beaujolais possède 10 crus, comme Morgon, Moulin-à-Vent, dont nous avons déjà parlé, en plus des appellations Beaujolais et Beaujolais Village. Et Saint-Amour est l’un de ces crus, une AOC depuis 1946, située uniquement sur la commune de Saint-Amour Bellevue, en Saône-et-Loire sur un peu plus de 300 hectares, soit 2 % de la superficie du vignoble du Beaujolais.
Alors qu’est-ce que l’amour a à voir avec le vin ?
Et bien la légende raconte qu’en 286, à Saint-Maurice-en-Valais, en Suisse, un légionnaire romain du nom d’Amor, échappa à un massacre et se réfugia en Gaule. Il devint missionnaire, et lègua son nom au village de Saint-Amour.
Ensuite, le vignoble connut un essor important, à partir de la fin du XVème siècle, grâce à la bourgeoisie lyonnaise, enrichie par le commerce de la soie et la banque.
A Saint-Amour, on y fait exclusivement des vins rouges à base du cépage emblématique du Beaujolais, évidemment le Gamay à jus blanc, bien que cependant, trois autres variétés blanches soient autorisées, limitées à 15 % au sein de chaque parcelle : l’Aligoté, le Chardonnay et le Melon.
Bien qu’issus du même cépage, les vins de Saint-Amour ont un profil varié. Ils peuvent être fruités, légers et gourmands sur des arômes d’iris, de violette ou encore de framboise, ou puissants, charnus et complexes avec des arômes proches du kirsch et des épices et qui eux peuvent attendre quelques années en cave.
Tout cela dépend du type de vinification adopté, avec une macération plus ou moins longue par exemple, mais aussi du terroir sur lequel poussent les raisins.
Le territoire de l’AOC Saint-Amour occupe principalement les coteaux orientaux des Monts du beaujolais, notamment le « Mont de Bessay » (à 478 mètres d’altitude), et la « Colline de l’Eglise » (à 310 mètres d’altitude), qui descendent en pente douce vers la plaine de la Saône. Cela permet aux vignes d’être relativement bien protégées des vents d’Ouest et de bénéficier d’un ensoleillement optimal, d’autant que nous sommes sur une exposition Est, Sud-Est, tandis que les pentes assurent un bon drainage des eaux de pluie.
A Saint-Amour, il y a aussi une grande diversité de sols. Des sols granitiques bien sûr comme dans la trés grande partie du Beaujolais mais pas que. D’ailleurs Saint-Amour est avec Juliénas et Côte de Brouilly, l’appellation la moins granitique du vignoble du Beaujolais.
C’est qu’on trouve par endroits des sols argillo-siliceux, des sols sableux ou encore des sols argilo-siliceux caillouteux, des grès, des sols schisteux, les fameuses “Pierres Bleues” notamment.
Selon le profil du vin, un Saint-Amour accompagne parfaitement un beau plateau de charcuterie, des viandes grillées, une belle côte de bœuf mais aussi des plats plus élaborés, du gibier pourquoi pas avec des vins plus puissants.
Les viandes blanches marchent bien également, des volailles, un joli poulet de Bresse par exemple, du veau ou encore des fromages, à pâte pressée par exemple comme un cantal voire même un Saint-Marcelin.
Voilà les amis, inutile d’attendre la Saint-Valentin pour déguster un Saint-Amour, d’autant que les prix sont très raisonnables, ça tourne autour de 10/20 euros en général. Il y a environ 25 domaines comme Le Chemin des Rêves, pour rester dans la poésie, le domaine de la Pirolette, le domaine de Boischampt, etc…
Je ne saurai donc trop vous recommander de vous laisser séduire par cette sympathique appellation de Saint-Amour même si pour certains le Gamay n’est pas le cépage le plus intéressant qui soit, mais en vous y attardant un peu, vous pourrez y trouver de jolies pépites, avec modération bien sûr.