Bonjour à tous, bienvenue sur Pod’Vins, votre podcast 100% Vins, mais pas que, je suis Arnaud, je suis ravi de vous retrouver et aujourd’hui on fête le 50ème épisode de notre aventure œnologique à travers le monde et je me suis dit : qu’est-ce qu’on pourrait faire d’original pour ce 50ème épisode ? Alors l’épisode d’aujourd’hui en fait est né d’une suggestion d’un ami et au début je vous avoue que je n’étais pas super emballé et puis au fond je me suis dit pourquoi pas. Alors aujourd’hui, on ne va pas parler d’une appellation mais d’une marque, et cette marque tous les français la connaissent, c’est la Villageoise.
Alors, ça peut paraître une blague de prime abord, mais on va s’y intéresser d’abord parce que c’est du vin, (eh oui !), et ensuite parce que ça se vend très bien, c’est une des marques les plus vendues en France (c’est plus de 10 millions d’équivalents cols par an) et pas sûr que tout le monde sache ce qui se cache derrière ce vin, qui soyons honnêtes est devenu synonyme de piquette, de tord-boyaux voire de vins de clochards.
Que sait-on sur la Villageoise ? Et bien pas grand-chose parce qu’il n’y a pas beaucoup de communication sur le sujet et si des efforts Marketing sont faits, ils sont axés sur les produits utilisés pour la cuisine qui s’appelle d’ailleurs la Villageoise en cuisine.
La Villageoise, ce sont des vins blancs, rouges et rosés vendus dans ses célèbres bouteilles en plastique. Et aujourd’hui, on ne trouve que des 150 centilitres, et oui, quand on aime on ne compte pas, on boit la Villageoise en magnum. Je ne sais pas si la bouteille de 75cl existe encore mais personnellement je n’ai pas trouvé.
C’est un vin de l’Union Européenne donc sans origine géographique précise fait à partir de cépages qu’on ne connaît pas et provenant d’on ne sait pas où.
La Villageoise c’est donc une marque, produit par la Société des Vins de France, qui elle-même appartient au groupe Castel Frères, qui l’a racheté en 1992 à Pernod Ricard.
Castel Frères fait partie du groupe Castel, çela ne vous dit peut-être rien mais si je vous dis Roche Mazet, Baron de Lestac, qui est l’anagramme de Castel d’ailleurs, Listel, Vieux Papes, Mouton Cadet, Cellier des Dauphins, Sidi Brahim, Boulaouane, etc… mais aussi les cavistes Nicolas, vous situez mieux l’importance de cet empire.
Et si vous regardez les volumes de ces vins écoulés chaque année, cela donne littéralement le tournis.
D’autant que ce n’est pas tout, le groupe possède aussi de nombreuses propriétés notamment dans le bordelais, parmi elles un certain château Beychevelle dont ils sont copropriétaires et de nombreuses autres activités dans le secteur notamment de la bière et l’huile d’olive.
Malheureusement, impossible d’en savoir plus.
Alors comme je ne suis pas à un sacrifice près pour vous informer, j’ai bien sûr acheté une bouteille de Villageoise Rouge, un magnum évidemment pour goûter et me faire ma propre opinion.
Au nez, pas grand-chose à dire, ça sent un peu le fruit mais je trouve que ce n’est pas énormément aromatique.
En bouche, il faut dire ce qui est, je n’aime pas énormément. J’avais envie de croire que je pouvais avoir une surprise mais non. Alors ce n’est pas imbuvable non plus mais il n’y a pas grand-chose quoi ! C’est assez acide, plat, ça me donne l’impression d’eau alcoolisée et un peu aromatisée.
C’est peu concentré avec une matière première complétement diluée.
Moi, je retiens le côté acide qui prédomine sur le reste.
Toutefois, ce n’est pas un tord-boyau, il ne faut pas exagérer mais de mon point de vue cela n’a pas beaucoup d’intérêt pour un amateur de vins. Et ça je pense que ce n’est pas un scoop.
Alors ça sort à 4,19 euros le magnum, soit 2,10 si on divise par deux pour avoir une idée approximative pour 75 cl.
Alors c’est vrai qu’à ce prix-là, on n’a pas grand-chose. Et pourtant, il y a des pays qui arrivent à produire des vins en dessous des 3 euros, des vins d’appellation en plus, comme l’Espagne, un pays que je connais bien, où on arrive à trouver assez facilement en supermarchés ou dans des coopératives locales des vins en dessous de 3 euros, tout à fait correct, fruités, avec de l’alcool mais sans agressivité, en bouteille en verre et bouchon de liège évidemment. Les coûts de production sont peut-être différents, je n’en sais rien, mais comme on n’en sait pas plus sur la Villageoise…
Bref, la marque ne communique de toute façon que sur la cuisine et au final, c’est peut-être mieux comme ça. Toutefois, s’il vous venait l’envie de goûter, je vous encourage à le faire pour vous faire votre propre opinion car je vous ai uniquement donné la mienne qui vaut ce qu’elle vaut, mais si j’ai bien une certitude, c’est que vous le ferez avec modération.